5e dimanche de Carême - Couleur liturgique: violet
Livre du prophète Isaïe 43, 16-21
Le temps de la préparation « Alors notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie ; alors on disait parmi les nations : “Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur !” » (Ps 125, 2) Le temps de l’observation Le Dieu de la Bible est un Dieu connu pour tracer des chemins dans des endroits improbables. Dieu crée en séparant et en traçant des lignes. Comme font les enfants quand ils commencent à dessiner. Dans le récit du premier chapitre de la Genèse, Dieu trace des traits pour créer un espace entre les eaux du dessus et les eaux du dessous. Il le refait au moment de la sortie d’Égypte en ouvrant un passage au milieu de la mer pour rendre possible un chemin de liberté. Il fait exister une route dans un endroit qui n’est pas celui des chemins mais celui des vagues, des remous, une étendue qui ne s’arrête pas aux limites imposées. Le Dieu de la Bible peut faire advenir un passage praticable là où il le souhaite. Quel que soit le milieu de vie ou les difficultés, il passe où il veut. La Pâque peut se reproduire ailleurs et autrement, Isaïe le sait. Le passé ne sert donc qu’à voir dans le présent ce qui reste encore invisible. Le temps de la méditation Ceci étant posé, le prophète Isaïe demande de tourner la page. Le chemin que Dieu empruntera demain ne ressemblera pas à celui d’hier. Dieu ne fera pas pareil car c’est un créateur. Comme tout vrai artiste, il ne reproduira pas une recette. Dieu invente, il ne fait même que cela. La seule certitude est qu’il le refera. Isaïe nous appelle à avoir un regard neuf et à ne rien attendre de très précis sur comment les choses se feront. L’exemple de Jésus qui sauve cette femme laissée à la vindicte publique en témoigne. Il ne prend pas les chemins habituels de la violence ou ceux de l’argumentation. Il s’assoit et trace lui aussi des traits sur le sable, geste enfantin qui pourtant sauve. Jésus bifurque et crée un passage. Il nous reste à accepter que Dieu n’agisse pas selon notre attachement au passé mais agisse comme le font les grands artistes capables de répondre à la vie par du neuf et de l’inédit. Le temps de la prière « Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous : nous étions en grande fête ! Ramène, Seigneur, nos captifs, comme les torrents au désert. » (Ps 125, 3-4)
Marie-Laure Durand, bibliste
Depuis une trentaine d’années, je fais partie d’une association de spécialistes de la Bible. Périodiquement, en assemblée générale ou lors de discussion au sein de l’exécutif, on s’interroge sur la…
1837-1910. Premier successeur de saint Jean Bosco à la tête de la Société de Saint-François-de-Sales...
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