Lectio À l’écoute de Dieu

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Actes des Apôtres 5, 27b-32.40b-41

Le temps de la préparation
« Quand j’ai crié vers toi, Seigneur, mon Dieu,
tu m’as guéri ; Seigneur,
tu m’as fait remonter de l’abîme et revivre quand je descendais
à la fosse. » (Ps 29, 3-4)

Le temps de l’observation
Désormais seuls, les Apôtres doivent inventer un futur différent, où ils auront à se demander que faire de l’héritage reçu. En choisissant de continuer à parler de Jésus, ils déchaînent la colère des autorités religieuses et sont convoqués par le grand prêtre pour s’expliquer. Alors que celui-ci les accuse de rébellion, les Apôtres refusent de rentrer dans un conflit de trahison. « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. » Sortie de tout contexte, cette phrase pourrait vite devenir dangereuse. Dans la situation qui est celle où elle apparaît, elle dit le souffle qui anime les disciples tout vibrants de l’Évangile. Ils pressentent que Jésus les a initiés à un autre type d’attitude envers l’institution. Ils sont vivants, ils le sentent et refusent de s’écarter de la vie du Royaume. Ce faisant, ils prennent un risque fort. Mais la punition qu’ils reçoivent pèse peu face au souffle qui les anime.

Le temps de la méditation
Chaque génération, chaque personne peut se retrouver dans une situation similaire. La réaction des disciples est alors un bon indicateur de l’attitude à adopter. Proches encore de l’esprit de leur maître, ils refusent de faire allégeance à une logique qui contredit leurs convictions. Le grand prêtre a fait partie de ceux qui ont participé à la mort de Jésus, il serait fou et irrespectueux de se soumettre à ses ordres. Ils préfèrent donc obéir à Dieu, c’est-à-dire l’écouter. Voilà donc une solution intéressante à toute personne dans un conflit de trahison. Se mettre à écouter Dieu dans sa vie demande du courage car il s’agit d’oser inventer des réponses non encore écrites. Selon l’exemple qui est donné, faire face de façon neuve suppose de relire son histoire, de chercher un sens, de s’en parler et de pouvoir expliciter ses choix en les mettant en mots. Malgré la punition reçue, un sentiment de dignité les remplit de joie.

Le temps de la prière
« Tu as changé mon deuil
en une danse, mes habits funèbres en parure de joie.
Que mon cœur ne se taise pas, qu’il soit en fête pour toi, et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,
je te rende grâce ! » (Ps 29, 12-13) 

Marie-Laure Durand, bibliste

Éditorial d'avril 2025
Jean Grou

Depuis une trentaine d’années, je fais partie d’une association de spécialistes de la Bible. Périodiquement, en assemblée générale ou lors de discussion au sein de l’exécutif, on s’interroge sur la…