2e dimanche de Pâques - Couleur liturgique: blanc
Évangile selon saint Jean 20, 19-31
Le temps de la préparation « Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! » (Ps 117, 24) Le temps de l’observation L’évangile nous donne à contempler le parcours de Thomas et par là même approfondit la thématique du doute des disciples, présente dans tous les récits d’apparition. Un doute qui s’enracine en partie dans une approche erronée : comme si les choses de Dieu pouvaient être appréhendées avec les mêmes critères que les réalités tangibles ; comme si les miracles et les faits extraordinaires pouvaient fonder une foi authentique et durable. Il ne s’agit pas de faire entrer Dieu dans les catégories humaines, lesquelles sont par ailleurs utiles dans la vie courante. Cela étant, la requête de Thomas exprime le désir d’une expérience personnelle de Dieu. Ce qui lui a été transmis par les disciples présents lors de la première apparition, ne lui suffit pas, il ne se contente pas de connaître par « ouï-dire » (Jb 42, 5), l’expérience d’autrui ne pouvant le satisfaire. Si Jésus accède à ce désir légitime de Thomas, il l’invite à quitter les rives de ses catégories mentales habituelles : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Le temps de la méditation Comme Thomas, peut-être aspirons-nous à faire une expérience personnelle de Dieu ? Comme lui, peut-être faisons-nous erreur sur la façon d’y accéder ? Quoi qu’il en soit, nos questionnements peuvent se transformer en « conversation » avec le Christ, autrement dit en prière et en chemin de vérité. Ce qui suppose d’être prêt à un repositionnement, à un renoncement tant au merveilleux qu’aux preuves tangibles, et surtout d’être réceptif au travail de l’Esprit. N’est-ce pas lui qui nous conduira vers la vérité tout entière (Jn 16, 13), du Christ homme au Christ Dieu (selon l’expression de saint Augustin), le Vivant à jamais ? Lui qui nous permettra de comprendre le nécessaire passage par Jésus pour aller vers le Père (Jn 14, 9) ? D’où l’importance de se pénétrer du témoignage des évangiles, un témoignage susceptible de susciter le désir d’une rencontre avec le Ressuscité dans la trame de notre quotidien. Le temps de la prière « Je tiens mon âme égale et silencieuse. » (Ps 130, 2)
Emmanuelle Billoteau, ermite
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