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Lectio Figures de femmes

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Le temps de la préparation
« Si je traverse les ravins
de la mort, je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi. » (Ps 22, 4)

Le temps de l’observation
Les deux textes parlent indi­rec­tement du manque et de l’insécurité matérielle et renvoient plus largement aux différentes formes de manque et d’insécurité (psychologiques, affectifs, spirituels…). La situation de ces femmes n’est pas enviable et il ne s’agit pas ici de faire l’apologie de la pauvreté matérielle ni des instances religieuses promptes à « dévorer » les « biens des veuves » (Lc 20, 47). Si la première est sollicitée par Élie qui ne s’embarrasse pas de propos chaleureux, la seconde semble agir sans aucune­ sollicitation extérieure. La veuve de Sarepta honore l’autre (Élie), la veuve de l’Évangile, le Tout-Autre. Les deux femmes restent ouvertes à la relation. Elles ne se crispent pas sur ce qui leur reste, le peu qu’elles ont, mais s’abandonnent et choisissent la confiance en honorant les prescriptions de la Loi écrite et orale d’Israël. Jésus s’émer­veille de la générosité de la veuve du Temple, tandis qu’Élie ne commente pas.

Le temps de la méditation
Ces textes nous invitent à identifier et à nommer nos manques et nos insécurités susceptibles d’ouvrir la porte à la « passion » de l’avarice, comme la nomme Évagre le Pontique (IVe siècle). Avarice qui peut porter sur des biens matériels, intellectuels, spirituels, sur notre qualité d’enga­gement à l’égard de Dieu, d’autrui et de la vie en général. Ce qui conduit à un rétrécissement progressif et à une existence petitement vécue. Il ne s’agit certes pas de nier les risques. D’ailleurs Évagre, dans sa description, fait ressortir que ce type de fermeture part toujours du réel. Il donne l’exemple de la peur de manquer et d’être à charge dans la vieillesse ou la maladie, mais souligne aussi comment l’imagination amplifie le danger, jusqu’à nous faire oublier tout ce qui pourrait fonder notre confiance en Dieu. Ne nourrit-il pas les oiseaux du ciel, ne revêt-il pas les lys des champs (Mt 6, 25-34) ? À chacun donc, de cultiver cette confiance en un Dieu qui ne « dort ni ne sommeille­ » (cf. Ps 120, 4).

Le temps de la prière
« Le secours me viendra
du Seigneur qui a fait le ciel
et la terre. » (Ps 120, 2) 

Emmanuelle Billoteau, ermite

Éditorial de novembre 2024
Jean Grou

Faire mémoire largement Le personnage d’Ananie dans le Nouveau Testament, ça vous dit quelque chose? Non? Ne vous en faites pas, c’est bien normal. Il n’apparaît que deux fois, plutôt…