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Lectio Cheminement de disciple

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Le temps de la préparation
« Rabbouni, que je retrouve la vue ! » (Mc 10, 51)

Le temps de l’observation
Si « l’illumination » peut renvoyer au baptême ainsi nommé dans la primitive Église, l’ensemble de l’évangile du jour parle aussi du chemin des baptisés de longue date qui ressentent douloureusement le fait de ne pas y voir clair ou d’y voir moins clair. Une obscurité qui peut paralyser toutes leurs initiatives : quel chemin prendre alors ? Bartimée nous apprend l’importance de garder le contact avec Jésus, même si notre confession de foi est parcellaire. Savoir crier avec parfois l’énergie du désespoir est une étape, car il s’agit bien plus encore de savoir crier dans la durée. Le cœur du combat spirituel n’est-il pas dans la persévérance ? La foule versatile cherche à étouffer la parole de l’aveugle. Une foule qui peut être extérieure aussi bien qu’intérieure quand les doutes, la lassitude, nos pensées s’interposent. Mais Bartimée habite suffisamment sa ­détresse pour ne pas se laisser réduire au silence. Alors le dialogue peut s’instaurer, entraînant l’aveugle dans la suite du Christ reconnu­ comme le Maître digne de foi.

Le temps de la méditation
Ces versets nous invitent à ne pas occulter le fait de voir plus clair dans notre vie. Car habiter cette détresse est le seul moyen d’en sortir, à condition de ne pas se replier sur soi-même. Bartimée demeure au bord du chemin, un chemin qu’il ne peut pas emprunter avec l’assurance que lui donnera ultérieurement la parole de Jésus. Ces versets nous apprennent aussi que le combat spirituel fait partie intégrante de la condition chrétienne. Il est des résistances intérieures et extérieures qui nous immobilisent, nous ralentissent. La force de l’aveugle est d’avoir compris­ qu’il ne pouvait s’en sortir seul et de s’en remettre à ce Jésus dont il avait entendu­ parler. Il en est de même pour nous. Cette démarche de confiance suppose toujours de prendre un risque, la peur d’être déçu, la détermination qui consiste à durer lorsque la réponse du Christ tarde à venir. Mais l’enjeu n’en vaut-il pas la peine ?

Le temps de la prière
« Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous ! » (Ps 125, 3) 

Emmanuelle Billoteau, ermite

Éditorial de novembre 2024
Jean Grou

Faire mémoire largement Le personnage d’Ananie dans le Nouveau Testament, ça vous dit quelque chose? Non? Ne vous en faites pas, c’est bien normal. Il n’apparaît que deux fois, plutôt…