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Commentaire Bondir vers la rencontre

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Dans ce récit de la rencontre entre Jésus et Bartimée, arrêtons-nous sur ce qui précède l’échange entre les deux hommes. C’est avant leur face à face que commence véri­ta­blement la guérison. Aveugle, Bartimée est réduit à mendier. Son handicap lui vaut d’être méprisé et relégué aux périphéries de la ville, le lieu qui lui est dédié est le bord du chemin, à l’écart de la foule. Mais cet homme, tout aveugle et marginal qu’il soit, n’est ni sourd ni étranger à ce qui se passe. Il semble même paradoxalement plus clairvoyant que les « voyants », lui qui reconnaît en Jésus le Messie – en témoigne le titre messianique « fils de David » qu’il lui adresse. Il pressent que de cet inconnu pourrait venir une libération. Poussé par la volonté de le rencontrer, le voilà qui se met à crier vers lui et à faire un tel tapage que nul ne peut l’ignorer. C’est là que Jésus l’appelle. Outre sa guérison, voici ce qui est remarquable : avant même de connaître Jésus, Bartimée est déjà en mesure de bondir vers lui. Il est habituel d’affirmer que c’est la rencontre avec Jésus qui met en route, donne de l’élan et du courage. Or, ici, l’élan précède la rencontre car dans le cœur de cet homme travaille déjà un grand désir et c’est précisément sa capacité à l’exprimer qui lui ouvre le chemin vers son Sauveur. Le Seigneur attend de nous que nous fassions de même et que nous lui adressions sans réserve les grands désirs qui nous habitent.

Quel est mon « manteau », celui qui m’alourdit ? Quel poids me retient ?
Quel élan en moi demande à être libéré ?
Quel est mon désir profond ? Comment pourrais-je l’exprimer au Seigneur dans le secret de ma prière ? 

Marie-Caroline Bustarret, théologienne, enseignante aux facultés Loyola Paris

Éditorial de novembre 2024
Jean Grou

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