Découvrez notre nouveau site web et profitez gratuitement de certains contenus pour une durée limitée ! Certaines sections seront sous peu exclusivement réservées à nos abonnés de Prions en Église.

Lectio Le buisson brûle-t-il ?

A A

Premier livre des Rois 19, 4-8

Le temps de la préparation
« Je cherche le Seigneur,
il me répond : de toutes
mes frayeurs, il me délivre. »
(Ps 33, 5)

Le temps de l’observation
Encore une histoire de désert. Encore une histoire de buisson. Encore un récit où un prophète fait tout pour sauver sa vie et échapper à la vengeance, la jalousie ou la mauvaise conscience du puissant du moment. La Bible se répéterait-elle ? Dieu ne ferait-il pas attention à ces personnes qui savent entendre plus finement sa parole et qui engagent leur vie à sa suite ? Et pourtant, rien n’est jamais exactement pareil. Ce buisson-là, contrairement à celui qui a permis à Moïse de faire un détour, ne brûle pas mais fait de l’ombre. Élie s’y endort pour reprendre des forces et oublier sa culpabilité de ne pas être à la hauteur des projections qu’il fait sur lui-même et de la violence qu’il subit. Le récit raconte ensuite comment l’ange l’invite à manger et à boire. Élie se nourrit et se rendort à l’ombre du buisson, qui ne brûle toujours pas. À première vue, il ne se passe pas grand-chose. Et pourtant…

Le temps de la méditation
La simplicité de cette histoire en dit long sur Dieu et, plus largement, sur sa révélation dans la vie humaine. Élie rencontre des problèmes existentiels : il ne se sent pas à la hauteur des enjeux de sa vie. Il ne trouve plus de sens à son existence, il souhaite que les choses s’arrêtent. Le Seigneur, le Dieu de l’univers, le rejoint là où il est, comme il l’a fait dans un autre récit pour Hagar et Ismaël fuyant devant la jalousie de Sarah. L’ange ne fait pas de grands discours à Élie. Il n’essaie pas de le convaincre de la beauté de son parcours ou du fait que la vie a un sens. À l’image du buisson qui ne brûle pas, Dieu se fait proche et accueillant. Comme le montre l’ange, tenir à la vie commence par le fait de reprendre des forces pour pouvoir se reposer, s’asseoir à l’ombre à l’abri de la puissance du soleil et partager un repas. Le goût de l’existence commence là et cela suffit parfois à rencontrer Dieu.

Le temps de la prière
« L’ange du Seigneur campe
à l’entour pour libérer ceux
qui le craignent. Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! Heureux qui trouve en lui son refuge ! » (Ps 33,8-9) 

Marie-Laure Durand, bibliste

Éditorial de septembre 2024

Éditorial SEPTEMBRE 2024 À quoi bon? L’été s’écoule doucement, le retour aux activités courantes se profile à l’horizon. Même pour les personnes retraitées, qui échappent à la frénésie de la…