Pentecôte - Couleur liturgique: rouge
Le temps de la préparation « Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur ! Tout cela, ta sagesse l’a fait ; la terre s’emplit de tes biens. » (Ps 103, 24) Le temps de l’observation Les Apôtres sont réunis pour faire mémoire du don de la parole de Dieu. Soudain, un nouvel événement vient tout bouleverser. Du bruit, du vent, du feu… Tout ressemble à si méprendre aux phénomènes présents au moment de la révélation de la Torah. C’est bien un autre Sinaï qui s’impose aux membres du peuple juif présents en ce lieu. De fait, les fruits ne tardent pas. Recevant ce souffle venu de Dieu, chacun se met à comprendre pour lui-même les mots prononcés pourtant en d’autres langues. Que ce don et cette manifestation de l’Esprit Saint se traduisent par un événement de parole est tout sauf un hasard. Là, à Jérusalem, cinquante jours après la mort de Jésus, Dieu renouvelle sa parole et son langage. Le Verbe à l’œuvre dans le monde s’amplifie. Désormais, la parole de Dieu se dira dans d’autres langues et, bientôt, à d’autres peuples. Le peuple juif est le premier témoin de ce nouveau moment de révélation de Dieu au monde. Le temps de la méditation Ce que nous appelons à présent la Pentecôte est le signe qu’un renouveau de la Parole est à l’œuvre. Ce don approfondit celui du Sinaï, lui donne un éclairage neuf. Et ce que ce Souffle change en premier concerne les relations. Personne n’est désormais exclu des échanges et de la compréhension. Personne n’a plus à se taire parce qu’il ne comprend pas ou parce qu’il craint de n’être pas compris. À partir de là, nous sommes tous autorisés, tous invités à prendre part à la grande conversation à laquelle Dieu nous invite. Dire les merveilles que Dieu accomplit dans nos vies et le faire à notre façon est devenu possible. La Parole circule et cela passe par des prises de paroles inédites et inattendues. Peut-être cela en étonnera-t-il certains. Peut-être serons-nous traités de buveurs excessifs, de rêveurs ou de dangereux révolutionnaires. Mais personne ne dit à l’Esprit Saint le chemin qu’il doit prendre. Le temps de la prière « Tu envoies ton souffle : ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre. Gloire au Seigneur à tout jamais ! Que Dieu se réjouisse en ses œuvres ! » (Ps 103, 30-31)
Marie-Laure Durand, bibliste
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