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Lectio Vigne et sarments

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Le temps de la préparation
« Demeurez en moi, comme moi en vous. » (Jn 15, 4)

Le temps de l’observation
Le texte est scandé par la déclaration « Moi je suis » (Jn 15, 1.5), qui délimite deux parties s’achevant chacune sur la mention du fruit à porter (Jn 15, 4.8). La première centre le lecteur sur la relation du Fils à son Père, laquelle conditionne celle du Christ à ses disciples. Impossible de porter un fruit quelconque en se séparant de sa source. Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il est l’Envoyé et, en ce sens, la vigne véritable. Quant aux disciples, leur fécondité dépend de leur fidélité au Christ, ce qui suppose de « demeurer » en lui. L’expression pourrait induire les lecteurs sur la fausse piste d’une intimité floue, fusionnelle et ­refermée sur elle-même, n’était la mention de la Parole et de son rôle déterminant. Une parole qui émonde et purifie, une parole qui pose dans une relation et garantit la différenciation, une parole qui donne un contenu à la fidélité supposée par le « demeurer ». Être uni au Christ, n’est-ce pas accomplir sa parole, les commandements concrets qu’elle énonce pour apprendre à aimer en vérité ?

Le temps de la méditation
L’évangile nous invite à contempler la relation du Fils à son Père, si développée dans l’évangile de Jean. Celui-ci nous ramène sans cesse à la source, à la lumière par qui nous voyons la lumière (cf. Ps 35 [36], 10). La capacité de vivre une vie féconde nous est déjà donnée, il s’agit d’un don à faire fructifier. « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » : voilà une parole qui ne peut que nous interpeller. Certes nous pouvons agir mais non nous renouveler et glorifier le Père – c’est-à-dire le rendre présent en ce monde, tel Israël, la vigne du Seigneur (Ps 79 [80], 9), qui témoignait du dessein divin de salut en mettant la Parole en pratique. Mais revenons surtout à Jésus, à la façon dont il a glorifié son Père : non par des actes merveilleux à la manière du monde, comme le lui suggérait Satan au désert de la tentation, mais par le lavement des pieds et le don de sa vie signifié par l’eau et le sang s’écoulant de son côté transpercé.

Le temps de la prière
« Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi. »

Emmanuelle Billoteau, ermite

Éditorial de mai 2024

Vraie et fausse ferveur Il y a quelques années, au sein de ma paroisse, j’ai invité une dame à participer à un projet pastoral qui me tenait à cœur. Sa…