Dimanche de la Divine Miséricorde - Couleur liturgique: blanc
Le temps de la préparation « Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour ! Qu’ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur : Éternel est son amour ! » (Ps 117, 1.4) Le temps de l’observation Le psaume 117 est un bel exemple de la continuité qui traverse la Bible. Il donne une clé puissante de la compréhension chrétienne de l’Écriture. « La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle. » Ce constat est étrange pour qui n’a jamais eu à bâtir de mur en pierres. Il raconte pourtant ce qu’est l’action de Dieu dans ce monde. Ce qui a été rejeté, méprisé, exclu parce que jugé indigne de faire partie du projet divin est remis au centre par la volonté et la force de Dieu. C’est là la merveille que ne cesse de redire la Bible. L’action de Dieu consiste à remettre les plus rejetés au cœur de son projet de vie. Le constat n’est pas moral au sens où il ne concerne pas d’abord une réflexion sur ce qu’est le bien ou le mal. Il est presque organique à ce qu’est le fonctionnement du monde. Le psaume révèle ainsi le secret précieux qui dirige le monde, la force d’attraction qui conduit le refoulé à être remis au centre. Le temps de la méditation La phrase murmurée par le psaume devrait révolutionner nos vies. Si ce n’est pas le cas, c’est peut-être parce que nous ne pensons pas qu’elle soit efficace et réelle dans nos vies. Peut-être pensons-nous qu’elle fonctionnera après la vie ou qu’elle n’est vraie que pour certains. La Bible s’attache à démonter ces arguments. Non, la force de Dieu dans ce monde consiste à, inlassablement, ramener, conduire, prendre soin des personnes en les remettant en vie en les remettant au centre. Cela passe parfois par des détails, des clins d’œil qui ressemblent à de la chance ou du hasard. Or, la fréquentation de la parole de Dieu est une occasion, un entraînement pour apprendre à lire les signes de ce processus. Dieu fait ce qu’il peut avec nos réticences, nos aveuglements et notre propension à aller dans le sens contraire. L’aider consiste à être plus conscient de son action et à arrêter de juger et d’exclure. Le temps de la prière « Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! Donne, Seigneur, donne le salut ! Donne, Seigneur, donne la victoire ! » (Ps 117, 24-25)
Marie-Laure Durand, bibliste
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