Commentaire Témoins du Vivant !

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Dans la nuit, la communauté se retrouve au seuil de l’église paroissiale, près du feu qui déchire l’obscurité. Plus rien ne sera comme avant ! Célébrer Pâques, c’est nous retrouver au seuil du tombeau vide. Christ est ressuscité ! Il est vivant, avec nous jusqu’à la fin des temps.
Lorsque les femmes, au petit matin, s’en vont au tombeau, elles sont bien loin d’imaginer ce qui les attend. La pierre est roulée et le tombeau vide ! Frayeur du premier instant. Frayeur du premier jour, où commence quelque chose qui va à jamais transfigurer notre vie. La Parole s’accomplit. Victoire de la vie sur la mort. Alors, pourquoi chercher le Vivant parmi les morts ? Il faut ce temps à nul autre pareil pour comprendre ce qui avait été dit, pour cheminer avec les mots de l’Écriture et du Fils, et accueillir­ enfin le salut donné à toutes les nations. Il n’est pas ici ! Il est ressuscité !
Après le grand silence du Samedi saint, la nuit pascale nous replonge dans l’histoire de notre baptême. Dans la mort avec le Christ, nous sommes appelés à une vie nouvelle au jour de notre baptême. Pâques nous rappelle que notre résurrection est déjà commencée et que dans tous ces passages de la mort à la vie que nous vivons, le Ressuscité se tient debout et fait de nous des vivants. Au seuil du tombeau vide, l’Église vient au monde pour dire Dieu à tous les âges. Pèlerins de l’espérance, nous sommes les témoins du Vivant !

Il n’est pas ici ! Il est ressuscité ! Ne m’arrive-t-il jamais de chercher Dieu là où il n’est pas, et de passer à côté de lui ?
Faut-il voir pour croire ? Le témoignage de ceux qui m’entourent n’est-il pas suffisant ?
Comment vais-je pouvoir à mon tour porter l’Évangile à mes proches ? ■

Benoît Gschwind, évêque de Pamiers

Éditorial d'avril 2025
Jean Grou

Depuis une trentaine d’années, je fais partie d’une association de spécialistes de la Bible. Périodiquement, en assemblée générale ou lors de discussion au sein de l’exécutif, on s’interroge sur la…