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Commentaire Contre toute logique

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Dans cet épisode, une triste actualité s’invite dans l’enseignement de Jésus : des hommes sont morts, les premiers, victimes de la violence des puissants, les autres d’un funeste coup du sort. Dans les deux cas, les morts sont injustes et inexplicables et pourtant le réflexe des contemporains de Jésus est de tenter de les justifier en les imputant à la justice divine. Or, Jésus profite de l’occasion pour dénoncer fermement l’idée que Dieu punisse ainsi les hommes pécheurs. Mais surtout il veut nous mettre en garde : il est immensément grave d’imputer à Dieu une violence qui lui est fondamentalement étrangère et il est tout aussi grave de nous enfermer nous-mêmes dans les fausses représentations de lui que nous fabriquons. Car ce faisant, c’est nous qui nous condamnons nous-mêmes : si nous véhiculons l’idée selon laquelle le malheur qui s’abat sur nous est une expression de la justice de Dieu, nous nous coupons de sa bonté. Le risque est alors que nous entrions dans le face-à-face avec Dieu lestés du poids d’une condamnation qui sera le fruit, non d’une quelconque volonté divine, mais de notre regard corrompu. Jésus veut nous faire accéder à une tout autre vision du monde dans laquelle Dieu est comme ce vigneron patient qui, contre toute logique, ne désespère pas d’un arbre qui demeure pourtant stérile. Une fois de plus Jésus, assène son message : la miséricorde de Dieu est un renversement absolu de notre ­logique.

Quel est mon regard sur Dieu, qui est-il vraiment pour moi ? Comment le laisser me convertir à son incroyable amour ?
Quel est le regard de Dieu sur moi ? Suis-je prêt à envisager qu’il me considère avec la même bienveillance que le vigneron qui ne cessera jamais d’espérer que le figuier porte du fruit ? 

Marie-Caroline Bustarret, théologienne, enseignante aux facultés Loyola Paris

Éditorial de février 2025

Le printemps arrive Le jour de la marmotte, qui rivalise avec la Chandeleur pour inaugurer le mois de février, m’a toujours fasciné. À une époque où la rationalité scientifique domine…