Commentaire Un voile se lève

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Les textes de la liturgie de ce dimanche des Rameaux et de la Passion du Christ Jésus ouvrent le temps de l’accomplissement de l’envoi du Fils par le Père et l’Esprit pour sauver l’humanité. Cette semaine se donne comme un itinéraire appelant chacun et chacune à méditer l’offrande du Christ Jésus, contemplant la largeur, la hauteur, la longueur et la profondeur de l’amour du Christ. Le dernier repas de Jésus avec ses disciples est précisément ce temps favorable de chaque eucharistie qui nous ouvre au mystère du don radical du Seigneur pour l’humanité entière : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! » L’offrande de tout lui-même sans condition à ceux-là mêmes qui le trahiront, le renieront, l’abandonneront, est de l’ordre d’un dévoilement. Un voile levé sur l’incommensurable miséricorde de Dieu. L’année jubilaire invite à aller à la rencontre du Seigneur en passant la porte sainte, symbole du Seigneur lui-même qui est la Porte, à s’approcher de lui pour sortir vers nos frères et sœurs, à témoigner d’une espérance qui, dans un monde si bouleversé, requiert de chacun et chacune une décision : croire en la miséricorde infinie du Père exprimée par le Christ au Bon Larron : « ­Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » Ne serait-ce pas cet amour sans faille qui suscite le cri d’admiration du centurion : « Celui-ci était réellement un homme juste » ?

Ai-je entendu l’appel à accueillir la miséricorde du Seigneur
pour m’ajuster à lui ? Ai-je répondu ?
Quels gestes trouver pour manifester de l’amour aux personnes blessées et fragiles que je rencontre ? 

Anne Da, xavière

Éditorial d'avril 2025
Jean Grou

Depuis une trentaine d’années, je fais partie d’une association de spécialistes de la Bible. Périodiquement, en assemblée générale ou lors de discussion au sein de l’exécutif, on s’interroge sur la…