Commentaire La joie du retour

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Le Carême est un temps de conversion et de joie. Ce dimanche célèbre la joie de la conversion – autant celle du pécheur revenant vers Dieu que notre propre conversion lorsqu’il s’agit de changer notre vision de Dieu. Jésus rencontre des pécheurs et les pharisiens en sont scandalisés. Celui qui mange avec eux ne peut être que complice du péché et partager leur impureté. Confronté à l’accusation, Jésus ne se justifie pas. Il nous montre le vrai visage du Père. Le cadet revendique sa part d’héritage. Il veut s’éloigner du père et mener une vie bien à lui. Il anticipe sa disparition et s’émancipe de son autorité. Ayant tout perdu, il décide de revenir à la maison, sans se douter que le père l’attend pour lui donner le vêtement, l’anneau de l’alliance et des sandales pour poursuivre son
chemin. Il est restauré dans sa dignité d’homme mais plus encore dans sa dignité de fils. Dieu n’est pas un juge qui sanctionne nos écarts mais un père plein d’amour qui attend patiemment notre retour. Comme les pharisiens au sujet de Jésus, le fils aîné a aussi besoin de convertir sa vision du père. Il est l’aîné obéissant et fidèle. Mais il se révèle incapable de goûter sa présence et de reconnaître son amour pour lui. Le père est encore obligé de sortir à sa rencontre. Ce ne sont pas ses œuvres qui le font vivre mais la tendresse du père. Puisse-t-il aussi entrer dans la joie du salut.

Nous sommes sans doute les deux fils de la parabole. Quelle est notre joie en lisant cet évangile ?
Le Seigneur est celui qui m’aime plus que je n’ai jamais été aimé, cela m’aide-t-il à vivre autrement ma foi ? 

Vincent Leclercq, prêtre assomptionniste

Éditorial d'avril 2025
Jean Grou

Depuis une trentaine d’années, je fais partie d’une association de spécialistes de la Bible. Périodiquement, en assemblée générale ou lors de discussion au sein de l’exécutif, on s’interroge sur la…