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Commentaire Corps de Carême

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Nos corps sont touchés par les éléments du Carême – prière, pénitence, partage. Il est aussi question des corps aujourd’hui : le corps glorieux du Christ, les personnes centrées sur leur nombril et les animaux comme signes de ­l’Alliance. L’épisode de la Transfiguration anticipe la joie pascale et témoigne d’une tension interne à la foi, entre la fulgurante rencontre du Ressuscité sur la montagne et la marche dans la plaine de nos quotidiens. Avec les disciples, nous écoutons la voix qui désigne le Christ, et nous goûtons cette Transfiguration qui nous emporte. Mais nous sommes aussi dans la plaine, prêts à témoigner comme les disciples qui, silencieux au début, ont fini par raconter ce qu’ils avaient vécu puisque saint Luc en parle. Cette même tension, entre le temps du Royaume qui vient jusqu’à nous et les conditions habituelles de la vie, explique l’exigeante affection de Paul. Il témoigne ainsi de la manière d’anticiper la vie nouvelle, à laquelle nos pauvres corps sont promis, en aimant avec passion et délicatesse. Enfin, le sommeil d’Abram est d’abord le moment de l’action de Dieu, qui consume les offrandes. En montrant que seuls les mammifères sont ouverts en deux, le récit indique l’attitude possible des humains que nous sommes, quand nous acceptons qu’un feu brûlant d’amour traverse nos vies. En ouvrant deux mains pour accueillir le corps du Christ, nous recevons des forces neuves pour la semaine qui commence, afin de vivre la Transfiguration pour le service de l’humanité.

Quels moments vais-je consacrer à la Parole ?
Vers qui puis-je tendre les mains cette semaine ? 

Luc Forestier, prêtre à La Madeleine (diocèse de Lille)

Éditorial de février 2025

Le printemps arrive Le jour de la marmotte, qui rivalise avec la Chandeleur pour inaugurer le mois de février, m’a toujours fasciné. À une époque où la rationalité scientifique domine…