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Commentaire Réception, conversion, transmission

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« Je vous ai transmis ce que moi-même j’ai reçu. » Cette parole de saint Paul adressée aux Corinthiens fait partie de ce que nous-mêmes nous recevons aujourd’hui comme parole de Dieu. C’est à son écoute que notre intelligence s’ouvre à la notion de transmission. Écoutons Paul, sa phrase nous révèle que la transmission est un processus dont le premier moment est la réception. Elle nous dit ensuite que le geste de transmission est le fait d’un acteur engagé, transformé par le message qu’il a reçu. Enfin, troisième élément, nous comprenons que la transmission est indissociablement un contenu (ce que je transmets) et un acte (je transmets). Réception, conversion, transmission, voici les composantes de la Tradition vivante en Église, féconde si elle est à la fois fidèle et inventive. Car l’autorité de la Tradition ne tient pas à un passé figé dont on pourrait être prisonnier – Paul lui-même s’est reconnu prisonnier des traditions (cf. Ga 1, 14) – mais au Christ mort et ressuscité dont nous faisons mémoire. Nous en faisons tous l’expérience, pas de transmission sans confiance. Comment recevoir et se laisser transformer ? Comment faire quand cela résiste en nous ? Le récit de Luc dans l’évangile de ce jour en donne un bel exemple. Pierre doute, mais sa décision de faire confiance va l’amener à entrer dans un processus de transformation : il peut alors recevoir les paroles de Jésus, pour transmettre.

Où et comment suis-je actrice ou acteur de transmission dans ma communauté et dans ma famille ?
Est-ce que je témoigne concrètement du processus réception-conversion-transmission ? 

Marie-Dominique Trébuchet, théologienne,

Éditorial de janvier 2025
Jean Grou

Portés par l’espérance «Si l’espérance t’a fait marcher plus loin que ta peur / Tu auras les yeux levés. Alors tu pourras tenir jusqu’au soleil de Dieu.» Ce sont les…