Commentaire Pas de stock !

La montagne, lieu de la rencontre avec Dieu, encadre le récit du partage des pains. Jésus s’éloigne de la foule qui le suit à la vue des signes accomplis et se rend avec ses disciples sur la montagne. Au terme du récit, ayant finalement nourri de Parole et de pain ceux qui le suivent, Jésus se met de nouveau à l’écart de ceux qui voudraient le faire roi. Il se retire seul sur la montagne et prie le Père. Jésus entend le besoin des foules. Il s’inscrit dans la tradition du prophète Élisée qui, revêtu de l’Esprit du Seigneur, a nourri une foule avec seulement vingt pains d’orge. Les deux récits se répondent. Tout au long de l’histoire, l’Esprit du Seigneur, maître d’œuvre, prend soin du pauvre et de l’affamé. La lettre à la communauté d’Éphèse affirme­ un seul Seigneur, un seul Dieu et Père de tous, au-dessus de tous, par tous et en tous. La surabondance, signe du pain partagé, fortifie la confiance, la reconnaissance de ceux qui sont rassasiés. Mais cette nourriture ne se garde pas, il n’y a pas de stock ! Élisée ne peut agir sans l’homme venu de Baal-Shalisha, qui prend sur sa récolte et l’offre à l’homme de Dieu. De même, Jésus ne peut pas agir sans le jeune garçon, qui donne ses cinq pains et ses deux poissons. Il a besoin et attend que chacun et chacune de nous entende la clameur des pauvres. Et y réponde en offrant son pain pour nourrir les foules.

Quand ai-je pris le temps de relire la fidélité de Dieu dans mon histoire ?
Comment puis-je offrir de mon pain, pour permettre au Seigneur de s’en saisir afin de nourrir les hommes et les femmes de ce temps ? 

Anne Da, xavière