Commentaire La séparation n’est pas l’absence

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Par l’offrande de sa vie, Jésus a accompli la mission reçue du Père : rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. Tandis qu’il retourne auprès du Père, les disciples sont convoqués à vivre la séparation d’avec leur Maître et Seigneur, forts d’une promesse : ils vont recevoir la force du Saint-Esprit pour être « témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la ­Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ». Les disciples nous entraînent à vivre le quotidien le plus ordinaire avec un regard qui discerne l’extraordinaire de la présence du Seigneur : « Je suis avec vous tous les jours pour toujours. »
L’évangile l’atteste, les disciples s’en retournent à Jérusalem en grande joie. Cette joie, cette consolation reçue au cœur de l’épreuve de la séparation est un don du Seigneur lui-même. La joie et la louange fortifient ceux et celles qui continuent sans fléchir d’affirmer leur espérance.
Au cœur de l’année jubilaire, ouvrons l’oreille à l’appel du ­Seigneur. Il nous invite à nous ancrer dans l’attente de la réalisation de sa promesse. Ainsi revêtus de la force de l’Esprit, nous agirons, chacun et chacune, en témoins dans notre quotidien, là où nous sommes et jusqu’aux extrémités de la terre. Le pape François aime interpeller les croyants : « Ne vous laissez pas voler l’espérance ! Ne vous laissez pas voler la joie de ­l’évangélisation. »

Comment vivre au quotidien la joie de l’attente du don de l’Esprit promis par le Seigneur ?
Ai-je le désir d’aider d’autres à s’ouvrir à l’accueil de la promesse du Seigneur, à la joie de l’Évangile ? ■

Anne Da, xavière

Éditorial de mai 2025

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