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Commentaire Et surtout, soyez heureux !

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Sur la montagne, à l’écart, Jésus inaugure son ministère public. Première grande parole pour ses disciples ! Dès les commencements, la teneur de ses propos donne la clef de l’avenir. Toute la vie publique de Jésus va être lente montée vers Jérusalem, don qui s’accomplit peu à peu, pour devenir total. Entre le mont des Béatitudes et la colline du Golgotha, la mission de Jésus se résume à aimer, à guérir, à relever, et à donner des repères aux pas de l’homme qui cherche son Dieu.
Les Béatitudes pourraient être une sorte de programme politique de Jésus. Elles sont à la fois ce qu’il va faire et être, mais aussi son visage. Le pauvre, l’humilié, le rejeté, l’artisan de paix, le cœur pur… autant de visages de Jésus qui vont se révéler à nous à travers sa vie, ses actes et ses paroles. La quête de bonheur de nos contemporains, notre propre quête de bonheur ne peuvent aujourd’hui ignorer ce chemin des Béatitudes.
« Déjà là » et « encore à venir », le bonheur des Béatitudes est à chercher et à accueillir au cœur même de notre existence et de notre monde. Il y a autour de nous tant de personnes qui nous rappellent telle ou telle Béatitude dans leur manière d’être, de vivre, et sont pour nous visages du Christ. De quelle Béatitude vais-je tomber amoureux au point de choisir de l’inscrire dans ma vie comme un vrai chemin de bonheur, et d’être ainsi témoin du Ressuscité ? Vivre les Béatitudes fait de nous des témoins, des ouvriers du Royaume.

Ai-je toujours bien conscience de ce bonheur auquel Dieu ne cesse de m’appeler ?
Quelle Béatitude ai-je envie de choisir pour donner une orientation à ma vie ?

Benoît Gschwind, évêque de Pamiers

Éditorial de novembre 2024
Jean Grou

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