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Commentaire Le prix à payer

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«Tu vas me le payer. » Cette menace, souvent entendue, en dit long sur la manière dont on considère naturellement les relations humaines : comme une équation dans laquelle une violence subie ne saurait être compensée que par une violence inverse. Œil pour œil, dent pour dent. La vengeance, mais en toute justice.
Lorsque Jésus affirme donc qu’il donne sa vie « en rançon pour la multitude », on a le réflexe de penser qu’il s’agit de rétablir la balance entre Dieu, débiteur, et une humanité ayant accumulé une lourde dette de péchés. Mais cette perception ne rend guère justice à Dieu. Elle le réduit à un marchand près de ses sous.
Si Jésus parle de rançon, c’est que notre nature blessée fait en sorte qu’il nous est difficile de marcher droit sans aide. Après tout, une rançon, c’est un prix à payer pour la liberté d’autrui. Jésus paie ce prix, il fait ce sacrifice d’amour afin qu’il nous soit de nouveau possible de marcher droit. L’imiter, c’est consentir à cette offrande de soi qui est la condition de la liberté de l’autre : un parent qui se fait violence pour laisser son enfant voler de ses propres ailes ; un passant qui donne de son temps pour parler à une personne itinérante, lui rendant ainsi sa dignité ; le témoin d’une scène d’injustice qui a le courage d’intervenir afin de rétablir la justice, etc.

De quels sacrifices d’autrui ma liberté est-elle redevable ?
Quels sacrifices ai-je déjà faits en faveur d’un autre ? ■

Jonathan Guilbault, directeur éditorial de Prions en Église Canada

Éditorial de novembre 2024
Jean Grou

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