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Éditorial du mois

Éditorial de juillet 2024

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Histoires de famille

Nous connaissons bien la fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, célébrée chaque année à la fin de décembre, en plein hiver. Mais au cœur de l’été, en juillet, le calendrier liturgique comprend deux autres messes qu’on pourrait qualifier de «familiales».

La première est le 26 juillet, fête de sainte Anne et saint Joachim, parents de Marie de Nazareth et grands-parents de Jésus. Rappelons que jamais le Nouveau Testament ne les mentionne. On les connaît par le Protévangile de Jacques, un ouvrage chrétien datant de la deuxième moitié du 2e siècle. Il raconte, notamment, que Joachim et Anne ont donné naissance à Marie alors que tous deux étaient avancés en âge, tout comme le couple Abraham et Sara dans la Genèse (cf. 18, 9-15). Chez nous, la vénération pour la grand-mère de Jésus remonte aux premiers temps de la Nouvelle-France. Elle est d’ailleurs l’objet d’une grande dévotion parmi les peuples autochtones, comme la visite du pape François nous l’a rappelée en juillet 2022.

La deuxième fête de type «familial» au cours de ce mois est inscrite au calendrier le 29 juillet. Jusqu’en 2020, ce jour était la mémoire de sainte Marthe. Mais le 26 janvier 2021, le pape François lui a apporté une modification en lui ajoutant Marie, la sœur de Marthe, et Lazare, son frère. Il serait trop long de donner ici l’explication de ce changement, mais l’important c’est que nous sommes alors passés d’une mémoire «individuelle» à une mémoire «familiale».

Par ailleurs, signalons la lecture évangélique du 23 juillet (Luc 12, 46-50, voir p. ?) dans laquelle apparaît aussi le thème de la famille. Il s’agit de l’épisode où la mère et les frères de Jésus cherchent à le rencontrer. Celui-ci déclare alors, en désignant les gens autour de lui: «Voici ma mère et mes frères. Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère.»

C’est certainement le fruit du hasard, mais je vois comme un clin d’œil cette «concentration» de références familiales dans la liturgie de juillet. Ce mois, en effet, marque la pause estivale, le temps des vacances propice aux retrouvailles et aux voyages avec nos proches. C’est ce que je nous souhaite de tout cœur, que ce soit avec notre famille biologique ou avec celle qui nous rassemble autour de notre Père des cieux.

Jean Grou