PRIER ET RÉFLÉCHIR EN ÉGLISE
Bonne nouvelle
Le mot évangile nous fait penser aux textes de Matthieu, Marc, Luc et Jean. Que signifie-t-il lorsqu'il est employé dans le Nouveau Testament? Comment peut-il nous inviter à repenser la transmission de la foi?
Au sens premier, ce mot désigne l'annonce d'une bonne nouvelle, telle la naissance d'un enfant (cf. Luc 1, 19). Dans le Nouveau Testament, il évoque surtout le salut proclamé par Jésus: «Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle.» (Matthieu 11, 5) Ce mot, évangile/bonne nouvelle désigne ce qui est annoncé par les paroles et les actions de Jésus.
Au 2e siècle, le mot évangile/bonne nouvelle semble si important qu'il va devenir le titre des livres de Matthieu, Marc, Luc et Jean. L'origine de ce genre littéraire «évangile» vient probablement du début de l'Évangile de Marc: «Commencement de l'Évangile [Bonne Nouvelle] de Jésus, Christ, Fils de Dieu.» (Marc, 1, 1).
Pour Paul, Dieu est à l'origine de cette bonne nouvelle qui se réalise en Jésus. Il a conscience de participer activement à cet événement salutaire par sa proclamation qui engendre la foi. Il évangélise, c'est-à-dire qu'il proclame l'heureuse annonce.
Ce mot fondamental pour la foi chrétienne nous invite à nous demander si nos paroles, nos actions, nos liturgies sont de bonnes nouvelles. Avons-nous oublié le côté «heureux» de l'heureuse annonce? Notre monde a tant besoin d'une bonne nouvelle. Dansons, sourions, aimons, rions, jouons pour propager la joie de l'Évangile.
Sébastien Donne